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 La fin des temps dans le judaïsme: résumé

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MessageSujet: La fin des temps dans le judaïsme: résumé   La fin des temps dans le judaïsme: résumé Icon_minitimeMar 26 Mai 2015, 19:59

La fin des temps dans le judaïsme

La pensée juive ne parle pas de la fin des temps, elle véhicule un espérance en des temps meilleurs, le judaïsme croit en l'arrivée du Messie, et en l'avènement du monde futur, nous n'allons pas vers notre fin, mais vers notre créateur.
Notre rôle sur terre est d'hâter la venue d'une ère messianique, un monde sans guerres, un monde ou l'humanité ne formera qu'une seule famille.

Nous n'allons pas vers notre fin
La fin des temps,« קֶץ הַיָמִים » Ketz Hayamim, en hébreu moderne se trouve cité pour la première fois à la fin de la Genèse, lorsque Cain décida d'offrir un sacrifice (4-3). Puis on trouve l' expression « הַחַרִת הַיָמִים» Ah'arit Hayamim après les jours. Jacob dit à ses fils "Venez, je vais vous révéler ce qui arrivera dans la suite des jours. "

Les deux expressions se répondent, Ketz ayamim signifie les jours matériels, le processus des jours, sans véritable projet, et Hararith Ayamim, ce sont les jours moraux, l'avenir d'une humanité qui ne soit pas vouée à la destruction.

Elles ne se réfèrent pas à une fin du monde, mais au contraire à un monde à venir. Le véritable mot "fin", serait סוֹף Sof, Ein Sof ce mot est utilisé dans la Kabbale, entre autre pour désigner l'infini « אֶין סוֹף »une des caractèristiques divine. En cherchant sur Wikipedia, vous trouverez bien une Sof Hayamim, fin des temps, et c'est une chanson de Gad Elbaz, avis donc aux amateurs de variété.

Le Judaïsme parle aussi d'un monde abstrait, plein de la présence divine, où les passions terrestes n'existent plus, ou l'on pourra manger de l'arbre de la connaissance, ce monde désincarné n'est pas dans l'au delà, comme on le nomme en français, non, en hébreu il arrive « הַעוֹלָם הַבָאְה » Haolam Abaa, c'est le monde qui vient.
On dit que les méchants seront exclu d'Israël, et tout Israël et tous les justes de toutes les nations auront part au monde qui vient. Que les souffrances des justes sur cette terre effaceront leurs fautes.
Pour faire partie du monde futur, il faudra être jugé, et pour cela, les morts ressusciteront. Ce monde qui vient, n'est pas encore présent sur notre terre, la présence de D.ieu sera partout, et nul ne peut voir la face divine et survivre.
Pour rescuciter, il faut être dans le Aolam Azé. Pour être jugé, dans le Aolam Abaa, les deux mondes devraient donc se rejoindre un jour ou l'autre.

La pensée juive ne parle pas de la fin des temps, elle véhicule un espérance en des temps meilleurs, le judaïsme croit en l'arrivée du Messie, et en l'avènement du monde futur, nous n'allons pas vers notre fin, mais vers notre créateur.

Nous ne devons pas spéculer sur le monde qui vient.
"Toute personne qui s'investit dans l'observation de quatre choses, il aurait mieux valu pour ainsi dire qu'il ne vienne pas au monde :

Ce qu'il y a en haut,
Ce qu'il y a en bas,
Ce qu'il y a avant,
Ce qu'il y a après
Et toute personne qui ne respecte pas la gloire de son créateur, il eut mieux valu qu'elle ne vienne pas au monde. Mishna 'Haguiga 2.1 "

Des rabbins se sont demandé pourquoi la Thora commence par la lettre Beth, et non Aleph, la première ? c'est pour nous mettre en garde, le beth (ב) est fermé à l'arrière, fermé au dessus, fermé en dessous et ouvert en avant. Cela nous dit que ce qui est en dessus de la création, en dessous de la création, avant la création nous est irrémédiablement fermé, nous allons maintenant nous pencher sur Ketz Hayamim, la suite des jours. Aujourd'hui, quel est le scientifique qui s'intéresse à ce qu'il y avait avantl le Big Bang ? ?

La résurrection des morts, la fin des temps n'est pas la préoccupation principale du judaïsme, les textes qui fondent le judaïsme sont dans le Tanah', תַנַך Tanah' qui est l'abréviation de Torah' (les cinq livres de Moïse), Neviimes (Les phrophètes), Ketouvim, (les écrits) . Ils sont classés par ordre de sainteté, or il n'y a pas grand chose dans la Thora, si ce n'est dans le déteuronome ou on parle du retour d'exil, quelques visions dans les prophètes, et c'est surtout le Livre de Daniel qui parle de la fin des temps, Ah'aré Hayamim, les jours d'après. Daniel fait quand même parti du canon hébraïque, mais on dirait par rattrapage, on l'a exclu des prophètes pour le mettre dans dans les écrits.

La base même de la vie juive repose sur le serment du Mont Sinaï, "Naasé Venishma", נַעַשֵׂה וְנִשְׁמַע nous ferons, et nous écouterons, nous comprendrons. La pratique est prioritaire, suivi de la compréhension naturellement induite par le comportement, par le mode de vie. Cette compréhension n'est pas nécessairement philosophique, elle est vécue et connue de l'intérieur. Quand à la recherche mystique elle est réservée à quelques uns, il faut avoir au moins 40 ans pour étudier la Kabbale, et nos rabbins se sont toujours méfié des illuminés qui perdent leur temps à sonder l'insondable. Pour les "Mitnaguims" c'est même un sujet Tabou.

Face aux drames de la souffrance des justes, le judaïsme apporte l'espoir messianique.
Les grands écrits sur l'apocalypse, c'est à dire éthymologiquement parlant, le dévoilement, ceux qui prévoient les temps messianiques ont été rédigé après de terribles catastrophe : Isaïe prophètise suite à l'exile du Royaume d'Israël, Jérémie et Ezéchiel après la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor, les écrits Talmudiques après la conquête Romaine, les écrits ésothériques de la Kabbale après l'exile d'Espagne, et le renouveau messianiste actuel est lié à la Shoah et à la résurrection d'Israël.

Les juifs attendent le Messie, מוֹשִׁיחַ "Moshiah" sans bien savoir ce qu'il sera. Ce qui est sûr c'est qu'il faut l'attendre, ne pas croire simplement à sa venue, mais être prêt pour son arrivée.

Le Talmud envisage l'arrivée du Messie avec deux scénarios bien distinctes.

L'humanité parviendra à une reconnaissance de la divinité et de son caractère unique, et comprendra la complémentarité nécessaire d'Israël et des nations et leurs rôles, et la paix règnera sur terre.
Certains sont plus ethnocentriques, et affirment, "Moshiah arrivera quand tous les juifs respecteront deux shabbatots d' affilés "
Dans le cas inverse, la guerre règnerait entre deux super-puissances, Gog et Magog, et un déluge de feu se répandrait sur le monde. Certains disent, "Moshiah arrivera quand plus aucun Juif ne respectera le Shabbat"

L'arrivée du messie doit contribuer à éviter le désastre, non à le précipiter.
Le messie sera (1) «un juif pieux et craignant D.ieu, qui est à la fois un grand érudit en Torah et un dirigeant d’envergure. Il est le descendant direct du Roi David et sera oint comme nouveau roi d’Israël. (D’ailleurs, le mot messie en hébreu, מוֹשִׁיחַ machia’h, signifie « l’oint ».) » (2) Il sera « une figure salvatrice, dotée des caractéristiques du prêtre et du roi ; il bouleversera l’ordre du monde selon la volonté divine » Il appartient à la lignée de David

La période messianique apportera l'entente entre les nations, on verra le rassemblement des exilés sur la terre d'Israël, les nations seront là pour accueillir l'arrivée de D. sur terre,

Dans toutes les périodes de grand malheur, certains ont cru voir arriver le messie
Nous avons eu dans l'histoire de nombreuses personnes en qui le peuple a cru voir le messie, je ne vous parlerai pas de Jésus, mais on peut citer Bar Kochba, (fils de l'étoile) admiré par Rabbi Akiba, qui s'était soulevé contre Rome enre 132 et 135. Son aventure s'est terminée tragiquement dans le sang et les larmes, on l'a appelé Bar Koziba (fils du mensonge). Beaucoup plus près de nous nous avions eu Shabatai Zvi, né le 9 Av à Smyrne, en 1626, dans une période apocalyptique pour les communautés juives contre l'avis des rabbins le peuple l'a pris pour le messie, certains ont tout vendu pour le suivre, son aventure s'est terminée à constantinople où le Sultan l'a fait arrêté, il s'est converti à l'islam.
Encore aujourd'hui, certaines personnes on cru voir dans le dernier des Rabbis des Loubavitch un messie qui devait rescuciter.

Cette attente du messie, cette espérance est toujours vivace. Le monde est inachevé, il est dit dans la Genèse, lors de la création, il fut soir, il fut matin, tous les six premiers jours, mais pas pour le septième, jour où Dieu s'est retiré, nous sommes dans le sixième jour, et nous espérons l'achèvement de ce jour; Notre calendrier nous place en 5770... on est pas loin de l'an 6000 ! ! On attend le retour de la présence divine et l'arrivée de Moshiah pour le huitième jour, c'est probablement dans cette logique que les premiers chrétiens auraient décidé que le shabbat serait reporté au dimanche, le huitième jour.


Cependant, le talmud nous interdit de calculer la date d'arrivée de la délivrance (גְאֻלַה ) Guéoula Messianique « Si le Peuple Juif est méritant, Je la hâterai. S'il n'est pas méritant, elle viendra en son temps. »
« Si le Machia'h ne venait pas au moment annoncé, les Juifs pourraient se dire qu'il ne viendrait finalement pas. » Écrit Maïmonide, le calcul des dates dépend des circonstances : Si on craint que la déception entraîne une diminution de la foi, il est interdit d'annoncer une date propice à la venue du Machia'h. Mais, lorsque le Peuple d'Israël vit une crise et les Juifs n'attachent plus de foi qu'à des futilités, il est alors permis de révéler un moment propice pour éveiller au sein du peuple l'espoir et le sentiment que la Délivrance est proche. Ceci explique pourquoi le Rambam écrivit aux Juifs yéménites au sujet d'une date propice : ceux-ci venaient de subir la terrible déception d'un faux messie.

Cependant Maïmonide termine en disant qu'il n'est interdit que de donner une date « précise et ferme ». Cette capacité est dévolue aux Prophètes, alors que la date avancée n'est qu'une « une éventualité ». L'histoire montre des annonces messianiques dont la première, à ma connaissance remonte à l'an 150 avant l'ère chrétienne. Il n'est pas de siècle sans qu'un prédicateur n'annonce de nouvelles dates.


Jusqu'où pouvons nous aller pour faire venir le messie ?
Selon la dernière mishna(article de loi) du traité Ketoubot, un époux peut forcer son épouse (et inversement) à partir pour aller vivre en terre d'Israël.
La Guemara babylonienne élaborant sur cette clause cite un certain nombre d'arguments en faveur de l'opinion exprimée dans la mishna, qui souhaite monter en terre d'Israël, il polémique alors avec Rav Yehouda, tenant de la position inverse, qui estime que l'émigration vers la terre d'Israël depuis Babylone (le principal centre de peuplement juif à l'époque) enfreint la Bible elle-même.

Rav Yehouda cite à l'appui de son opinion deux versets séparés du Cantique des Cantiques (2:7 et 3:5) qui contiennent deux adjurations similaires (une autre se retrouve aussi dans le verset 8:4, que Rav Yehouda ne cite pas) :

Je vous en conjure, ô filles de Jérusalem, par les biches et les gazelles des champs: n'éveillez pas, ne provoquez pas l'amour, avant qu'il le veuille.
Je vous en conjure, ô filles de Jérusalem, par les biches ou les gazelles des champs: n'éveillez pas, ne provoquez pas l'amour, avant qu'il le veuille !
Je vous conjure, filles de Jérusalem, n'éveillez pas, ne provoquez pas l'amour avant qu'il le veuille.

La Guemara cite alors l'enseignement de Rabbi Yossi ben Hanina :

Quel est le but de ces trois adjurations ?
- Un, qu'Israël ne montera pas en muraille.
- Deux, le Saint, béni soit-Il, a fait jurer à Israël de ne pas se rebeller contre les nations du monde.
- Trois, le Saint, béni soit-Il, a fait jurer aux nations de ne pas opprimer Israël trop durement.

La Guemara se conclut par un avertissement de Rabbi Eléazar : Le Saint, béni soit-Il, a dit à Israël : si vous tenez ce serment, tant mieux, sinon Je laisserai vos chairs [à la merci de tous] comme les gazelles et les biches des champs1.

Cette exégèse des versets du Cantique découle largement de l'interprétation traditionnelle de ce Livre, considéré dans son entièreté comme une allégorie de la relation entre Dieu et le peuple juif. Des midrashim analogues se trouvent d'ailleurs dans le Cantiques Rabba (volume du Midrash Rabba recueillant les exégèses sur le Cantique des Cantiques) :

R. Yossi bar Hanina dit: « Il y a deux serments ici, l'un pour Israël et l'autre pour les nations. Israël a juré de ne pas se rebeller contre les nations et les nations ont juré qu'ils ne seraient pas un fardeau pour Israël, afin de ne pas faire venir la rédemption prématurément » Or les nations n'ont pas respecté ce pacte et leur oppression a été insupportable comme on l'a vu pendant la shoah, d'où l'obsolescence des autres interdictions.
Lorsque Resh Lakish voyait des Juifs de la diaspora dans un marché en terre d'Israël, il leur disait : « Dispersez-vous. » Il leur disait : « Lorsque vous êtes montés, ce n'était pas comme une muraille, or là, vous venez de le faire. »
Rabbi Helbo dit : « … Et ne pas monter comme un mur de l'exil : pourquoi le Roi Messie viendra-t-il ? Pour recueillir les exilés d'Israël. »4
Le Talmud n'ayant pas statué à ce sujet, la question de savoir si les trois serments ont force de loi ou sont un simple récit talmudique à partir duquel on ne peut pas légiférer reste ouverte.
La controverse initiée par les docteurs du Talmud se perpétue et se reproduit parfois au cours des ères et générations, entre autorités médiévales et, jusqu'à nos jours.

Il est établi que seul Moshiah rassemblera les exilés du peuple d'Israël

Les rabbins en sont donc arrivés à se demander si Moshiah n'était pas arrivé incognito.

La problème a été résolu par la présence du moshiah ben Yossef, מוֹשִׁיחַ בן יוֹסף qui doit précéder et annoncer le véritable messie, moshiah ben David מוֹשִׁיחַ בֶן דָוִד

L'idée peut remonter à la scission du royaume d'Israël, le Royaume d'Israël était le plus fort, le plus puissant, et celui de Juda le plus spirituel. On en a déduit qu'aux temps messianiques, ils seront réunit, et c'est Ephraïm qui le premier participera matériellement à amener les conditions nécessaires à l'arrivée de David. Ephraïm et fils de Joseph, et David descendant de Juda.

Certains pensent que le Moshiah ben Yossef est déjà là, et même qu'il y aura une dynastie, pas forcément héréditaire de Moshiah ben Yossef, qui rassembleront les exilés, et amèneront toute l'humanité vers la paix, et vers la connaissance de Dieu.


Moshiah ben Yosseph
Dans le Midrach, le Messie fils de Joseph est un premier messie de la lignée de Joseph qui précède la venue du Messie fils de David. Le Messie fils de Joseph gagnera les guerres de la fin des temps, les guerres dites de Gog et Magog, mais il sera tué au cours de ces événements.

Le Rav Kook se demande alors : pourquoi faut-il donc qu'il y ait deux messies, alors que le but visé est qu'il n'y ait qu'un seul pouvoir qui règne sur les deux branches du peuple, la tribu de Joseph et ceux qui s'y rattachent d'un côté, la tribu Juda et ceux qui s'y rattachent de l'autre. Telle est en effet la prophétie d'Ezéchiel:

Ainsi parle le seigneur Dieu : Voici je vais prendre l'arbre de Joseph qui est dans la main d'Ephraïm et les tiges d'Israël ses associées ; je les lui adjoindrai avec l'arbre de Juda, et j'en ferai un arbre unique... Voici, je vais prendre les enfants d'Israël d'entre les nations où ils sont allés,... Je les constituerai en une nation unie dans le pays, sur les montagnes d'Israël ; un seul roi sera le roi d'eux tous ; ils ne formeront plus deux nations, ils ne seront plus jamais fractionnés en deux royaumes.

Nous pouvons maintenant comprendre le commentaire de Rashi quand Joseph et Benjamin s'enlacent, Joseph pleurant sur l'épaule de son plus jeune frère :
et (Joseph) pleura sur les cous de Benjamin" ... pour les deux sanctuaires qui étaient destinés à être (érigés) dans la portion de Benjamin et qui seront plus tard détruits. [Rashi, Genèse 45:14]

Joseph avait compris qu'un jour le peuple Juif devra se rallier autour de Joseph, non comme un remplaçant de Yehouda, mais comme une préparation pour le Royaume de Yehouda. (*)

Il y aura deux Messies : le Messie descendant de Joseph, qui préparera la voie au Messie descendant de David, lui-même un descendant de Yehouda. Selon la tradition, le Messie fils de Joseph unira tout Israël pour préparer l'arrivée du Messie fils de David; mais le Messie fils de Joseph mourra dans le processus [Soucca 52a] dans un acte de sacrifice de soi pour son peuple.
Tout comme son ancêtre Rachel, dont l'abnégation a permis la construction du Second Temple, le Messie fils de Joseph se sacrifiera et permettra la construction du Troisième Temple. Le modèle spirituel est Joseph, qui a choisi de ne pas contacter son père, alors que ces retrouvailles lui auraient procuré une vie "plus agréable".

Les peuples sont comme les individus, ils ont besoin dans un premier temps de se constituer physiquement, de se développer matériellement pour pouvoir accéder ensuite à la culture, aux sciences, et à la spiritualité.

Le peuple juif est défini comme une nation parmi les autres, "goï eh'ad baaretz", une nation sur la terre. Il y a donc un côté commun et par là-même un langage commun qui lie le peuple juif et le reste de l'humanité. C'est sur ce fondement que l'on peut comprendre que le peuple juif puisse jouer un rôle, puisse avoir une influence sur le monde extérieur, du moins en tant que vision d'avenir. Le Rav Kook cite à cet égard le prophète Isaïe. Ce que le prophète dit du Messie, le Rav Kook l'applique au peuple dans son ensemble
Ainsi parle le Dieu, l'Éternel qui a créé les cieux et les a déployés, qui a étendu la terre avec ses productions, qui donne la vie à la foule qui l'habite et le souffle à ce qui s'y déplace. Moi l'Éternel, je t'ai appelé pour la justice ; je te tiendrai par la main pour établir le peuple de mon alliance et être la lumière des nations.
C'est seulement sur la base d'une existence matérielle solidement établie qu'un rôle universel du peuple juif peut se concevoir. Mais il existe une deuxième perspective qui, elle, lui est complètement spécifique. Le peuple juif est aussi le véhicule de ce que le Rav Kook appelle une sainteté supérieure, une qedoucha eliona, qui l'isole de la communauté des peuples. Cette sainteté, issue de la révélation, a pour résultat que d'une certaine façon, on ne peut plus compter Israël comme élément d'un ensemble, comme appartenant à la famille des nations. La chira, le poème qui se trouve à la fin du Pentateuque et qui résume à sa manière le destin d'Israël, énonce

Cette situation exceptionnelle est reconnue par l'un des pires ennemis d'Israël, par le prophète Bileam, dans les malédictions qu'il voulait proférer et qui se sont transformées malgré lui en bénédictions
Comment maudirais-je celui que Dieu n'a pas maudit,... je le vois de la cime des rochers, je l'observe du haut des collines : ce peuple réside solitaire, il n'est pas compté parmi les nations (bagoïm lo ithachav).

Cette constitution en patrie du peuple juif, fort et respectée n'est pas nécessairement spirituelle, et peut, voir doit être réalisée par des laïques, les athées participent au projet messianique. C'est comme cela que les sionistes religieux actuels voient l'action des sionistes-communistes fondateurs des premiers kibboutzim au début du XX ième siècle.

Joseph, a été prince d'Égypte selon la Genèse, on le connaissait comme ministre, économiste, gouvernant. Ses préoccupations ne semblaient pas spirituelles. Ses descendants, Ephraïm et Menassé sont les symboles du royaume d'Israël, peu suspects de religiosité, mais militairement et économiquement plus puissants et plus riche que Juda. Beaucoup y ont vu un lien avec la création d'Israël. Ce sont des juifs souvent athées qui ont formé les premières Aliay. Ce sont eux qui ont bâti la base matérielle de l'État d'Israël. Cependant, ils avaient le coeur juif
"Les mains, sont les mains d'esaü, mais la voix est la voix de Jacob".

Si le peuple d'Israël se conduit mal, il assistera à la guerre de Gog contr Magog, et Messie arrivera dans les douleurs de l'enfantement.
On a aussi écrit que messie sera un roi qui asseoira la puissance d'Israël et contre lequel toutes les puissances de la terre se lèveront, et seront vaincues. Cette vision "apocalyptique" entre malheureusement dans la logique de nationalistes religieux en Israël, qui finissent par penser qu'il serait inutile de tenir de l'opinion internationale, car elle serait déterminée par décret divin à s'opposer aux projets du peuple juif. Cette attitude irrationelle peut rappeler celle de l'Iran de Mahmoun Ahmadinejad.

Ces Hevlei Hamashia'h, ne sont pourtant pas inévitables : la charité et l'étude de la Torah pourraient, selon les mêmes sources, les prévenir.

Certaines personnes, et non des moindres, vu qu'on y compte Maïmonide et Léon Askenazi ont fait le rapprochement entre les deux Moshiah ben Yossef : Jésus, et celui que nous attendons ou qui est peut-être déjà là incognito.

Le christianisme et l’islam sont nos partenaires dans l’aventure messianique.
Le messie fils de Joseph humanise la civilisation, elle se vit à l’extérieur, alors que la messianité se vit à l’intérieur du peuple d’Israël. Le messie fils de Joseph n’est pas une coincidence, Jésus va en Egypte, et amorce une campagne d’humanisation de cette société payenne et décadente.

Michné thora, chapitre 11 : Ce paragraphe du livre de Maïmonide dont parle Edmond Fleg, dans l'anthologie juive a été censuré, d'une part par les chrétiens, car il affirmait que Jésus n'était pas le messie, mais aussi par les rabbins pour son excès d'ouverture vers la chrétienté et vers l'islam. Ceci peut se comprendre car nous étions dans la période dramatique des croisades. Aujourd’hui Israël et la sœur ainée de l’église !

« Car à ce moment, je déverserai sur les peuples une langue claire, une culture digérable, un monothéisme pur pour que toutes les nations évoquent Dieu dans un même élan. » Il ne peut y avoir de rejet de ces formes de spiritualité
Paradoxalement, grâce au christianisme, et à l'islam, le monde s’est familiarisé au concept du messie, la thora est devenue accessible et diffusé à l’ensemble de l’humanité, grâce au christianisme, les psaumes sont accessibles à tous même dans les contrées les plus éloignées.

La version non censurée ne figure pas dans les yeshivots.
Il y aurait une censure chrétienne, et une censure rabbinique pour une trop grande ouverture vers le christianisme et l’islam écrit dans la période dramatique des croisades.
Aujourd’hui Israël et la sœur ainée de l’église !

Au travers de Jésus, nous avons fait aimer la loi de D. à l’humanité, nous constatons que les desseins du Dieu sont inconnus, il n’a pas fait avorter Marie. Le Rambam reconnait aux religions les vertus préparatoires à la venue du Messie, réalisant ainsi la prophétie de Zacharie :

Zacharie 2 : 14  : « Exulte et réjouis-toi, fille de Sion! car voici, j'arrive pour résider au milieu de toi, dit l'Éternel. Nombre de nations se rallieront à l'Éternel, ce jour-là, et elles deviendront mon peuple… »

Quand se lèvera le véritable messie, l’humanité sera prête à recevoir ce message qu’elle comprendra grâce aux messages chrétiens est musulmans.

Les chrétiens ont préparé l’humanité à vivre selon la pensée monothéisme.

Ce rêve d'unité a été exprimé par l'ancien Grand Rabbin de Paris Alain Golmann,

Dans ISAÏE II, 2 il est dit : « toutes les nations y afflueront », tandis que dans MICHEE IV, 1 nous lisons : « sur cette montagne afflueront les nations ».
Pour sa part, Isaïe utilise l’expression « Goïm (Nations) », tandis que Michée parle de « Amim - les peuples ».
Nous pouvons en déduire qu’un jour viendra - et c’est là en principe le but de tous nos efforts, où l’on finira par se grouper en peuples, tous unis et liés (par exemple, l’image de l’Europe si longtemps divisée).
Ce sera la préfiguration des temps futurs où toutes les nations, sans distinction, reviendront vers la maison paternelle, celle du D.ieu Unique, père de tous les hommes, et qui finiront un jour par comprendre l’inutilité de toutes les haines et de toutes les divisions.

Ainsi Joseph, homme de Dieu au milieu des nations, enrichissait l'Égypte en cachant sa véritable identité. Lorsque le pape Jean XXIII a reçu pour la première fois, dans les années 60, une délégation du Congrès Juif Mondial, il les a accueilli en leur disant : "Je suis Joseph votre frère".


La résurection des morts, le leolam Aba
"Tout Israël aura part au monde futur" dit le Pirke Aboth, (traité des pères), et les commentaires ajoutent, les justes des nations auront aussi part au monde futur.
Le monde futur, Olam Abaa, הַעוֹלָם הַבָאְה » Haolam Abaa est le nom de l'endroit mystérieux où l'âme des morts résideraient

Le judaïsme croit en l'immortalité de l'âme, il faut donc bien, qu'après la mort l'âme soit quelque part. Mais le judaïsme croit aussi en la réssurection des morts.

Cette notion de résurrection est apparue comme indispensable pour résoudre une contradiction. Le judaïsme considère que l'être se comporte d'un corps et d'une âme, le jugement dernier devra donc juger les deux en même temps. Or comment faire pour juger le corps réduit en cendre d'un défunt ?

La notion de jugement a été rendue indispensable pour rendre acceptable la souffrance des justes et le bonheur des méchants. Il fallait donc que les souffrances dans ce monde permette en quelque sorte de nettoyer l'âme, afin d'assurer un meilleur destin dans le monde qui vient.

Toutefois, si les hommes rescucitent pour être jugés, il faut bien qu'ils soient quelque part, le jugement devrait donc être sur notre terre.

On peut donc penser qu'il y aurait une "passerelles" entre l'ère messianique et le monde qui vient, pendant l'ère messianique la présence de Dieu sera omniprésente sur terre, nous risquons de perdre notre libre arbitre. Le judaïsme nous recommande de cumuler les "mitzvots" pour avancer la présence de Dieu sur terre... si nous sommes très bons, nous réussirons à favoriser le passage de ce monde ci הַעוֹלָם הַזֶה vers le monde qui vient

Mais après tout, favoriser les passage, du présent vers les temps messianiques, des temps messianiques vers le monde qui vient, n'est-ce pas la mission des passeurs ? des Ivri ?

Alors, suivons celui qui nous a indiqué le chemin, Abraham notre père commun .

Michel Lévy
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