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 Un Mariage Prédestiné

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Neviya
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MessageSujet: Un Mariage Prédestiné   Un Mariage Prédestiné Icon_minitimeMar 06 Nov 2007, 22:35

En lisant cette jolie histoire (que j'avais déjà entendue dans un cours par ailleur) je ne peut m'empécher de vous la metre en ligne, si vous voulez la source cliquez-sur le lien en bas (sur un site de chidoukhim ! pour les candidats interessés)

Un Mariage Prédestiné

tiré du livre "Le Maguid parle..." d'Israël Spiegel



Le Rachach, Rabbi Chmouel Straschun, est une personnalité connue de tous et sa réputation n'est plus à faire. Talmid 'Ha'ham de renom (il a laissé un commentaire sur presque tout le Chass, qui accompagne la plupart des éditions du Talmud), il était également très riche, et il était aussi très apprécié de ses comtemporains pour son bon cœur et sa générosité. Il cherchait à aider ses frères moins bien lotis et, outre l'argent qu'il leur donnait de sa propre poche, c'est lui qui tenait la caisse communautaire de prêts -sans intérêts-, ce qui va sans dire, afin de faire, selon la recommandation de nos sages, du bien avec sa propre personne et ne pas se contenter de n'en faire qu'avec son argent. Les solliciteurs étaient toujours très aimablement reçus, le Rachach inscrivait scrupuleusement les sommes empruntées, fixait les échéances et, le moment venu, s'occupait également de recouvrir les dettes. Les sommes étaient parfois importantes : le Rachach, dans ce cas, n'hésitait pas à se montrer sévère si les emprunteurs ne respectaient pas leurs engagements, quitte à les aider en privé s'il le fallait.

Après ce bref aperçu de la personnalité du Rachach, on s'attendrait sans doute à ce qu'un homme aussi comblé, riche et respecté, choisisse pour sa fille un jeune homme réputé pour son érudition. Or, il n'en était rien...
Le gendre du Rachach était un jeune homme d'une érudition moyenne et n'atteignait certainement pas le niveau de connaissances que le Rachach eût été en droit d'exiger de tout prétendant.

Comment le Rachach avait-il fixé son choix ?

Commençons par le début. Le Rachach, comme nous l'avons dit, tenait la caisse de prêts. Il se faisait toujours un devoir d'inscrire immédiatement toute entrée ou sortie et de tenir son carnet à jour, et exigeait des emprunteurs qu'ils respectent leurs engagements. il n'oubliait jamais d'effacer une dette lorsqu'elle avait été remboursée, entièrement ou en partie -dans ce cas il ouvrait immédiatement un autre compte pour le restant de la dette, et il consultait régulièrement ses carnets pour vérifier qui avait remboursé ses dettes et qui devait encore de l'argent. Bref, ses carnets, étaient tenus avec une méticulosité qui tenait de la manie !

Un tailleur vint un jour solliciter un prêt assez important. Il expliqua qu'il se trouvait momentanément en difficulté : quelques centaines de roubles pour quelques mois le tireraient d'affaire. Le Rachach lui fixa une date pour l'échéance qu'il inscrivit, comme à l'ordinaire, dans son carnet de comptes.

Quelques mois plus tard, on frappe chez le Rachach. Celui-ci est plongé dans l’étude d’un passage très compliqué de la Guemara. Le front entre les mains, les sourcils froncés, il réfléchit. Il ouvre un livre, le lit avec attention, puis en ouvre un autre. On frappe avec insistance…

«- Entrez ! s’écrie le Rachach. Le Gadol qui a répondu d’une façon automatique, ne s’est pas vraiment rendu compte que le tailleur est entré, et qu’il se tient près de la porte, attendant timidement qu’on le remarque : il ne voudrait pas déranger le Rav, mais l’échéance est arrivée, et il veut se débarrasser de sa dette. Le Rachach continue à réfléchir. Inconsciemment cependant, il sent une présence étrangère.- Oui ?

- C’est pour le prêt, explique le tailleur. Mais je ne veux pas vous déranger. Tenez, je pose l’argent, là, sur la table. Vous pouvez compter, la somme y est.

- Le Rachach prend la liasse de billets et la compte distraitement. Merci beaucoup, dit-il au tailleur. Je l’inscrirai tout à l’heure.

- Au revoir, et excusez-moi encore de vous avoir dérangé. »

Le tailleur parti, le Rachach, recommence à réfléchir avec une intensité accrue. Il relit le passage qu’il vient de consulter. Non, décidément, ce n’est pas réponse qu’il cherche. Avec un claquement sec, le Rachach referme le livre et en même temps, ferme sur lui les billets qu’il a glissés, sans faire attention, entre les pages du volume. Il faut qu’il comprenne parfaitement ce passage ! De longues heures, le Rachach se concentre : rien d’autre n’existe plus pour lui. Il a oublié le tailleur, il a oublié les billets… Rien ne l'intéresse plus que la question qui le préoccupe. Lentement pourtant, ...il sent qu’il progresse... il commence à percevoir le problème dans son ensemble… A la fin de la matinée, enfin, le Rachach se lève, satisfait…

Il prend les différents livres qui l’ont aidé dans sa démarche, et les remet soigneusement à leur place.

Incroyable, mais vrai, le Rachach, si scrupuleux d’ordinaire, dont le soin à inscrire sans tarder les sommes les plus minimes, est légendaire, a oublié d’inscrire que Rabbi Zalman a remboursé sa dette…

Il ne se souvient de rien, comme un rêve qui s’évanouit au réveil sans laisser le moindre souvenir.

Incroyable… Les voies de la Providence Divine…



Quelques semaines plus tard, le Rachach remit ses comptes à jour. Tiens, le tailleur n’avait pas payé sa dette ? Peut-être était-il dans la gêne ? Le Rachach décida d’attendre encore un peu. Mais voyant que le temps passait, il convoque son débiteur :

« - Que se passe-t-il ? Pourquoi n’avez-vous pas payé votre dette ? L’échéance est passée depuis longtemps, et j’ai attendu plus que de coutume… Vous êtes dans l’embarras, peut-être ?

- Ma dette ? Bégaie, le tailleur, mais… je l’ai remboursée, j’ai apporté toute la somme le jour convenu !

- Comment ?

- Mais oui, souvenez-vous ! Vous étiez absorbé, j’ai laissé l’argent sur la table.

- Vous osez prétendre que vous me l’avez remboursée, que vous l’avez mis sur la table ! Non, mon ami, vous ne m’avez rien rendu ! Mais je veux bien attendre encore un petit moment, puisque cet argent semble vous faire défaut. Seulement, soyez gentil, ne me racontez pas d’histoires !

- Mais, je ne raconte pas d’histoires, insiste le petit tailleur ulcéré. Je vous ai remis l’argent !

- Vous ne m’avez remis aucun argent : voyez le registre ! Vous savez bien que j’efface toujours les dettes dès qu’elles sont remboursées. Je n’ai jamais reçu d’argent. N’insistez pas !!! Je vous laisse encore deux semaines, déclare le Rachach. Mais si vous refusez de rembourser, je vous convoque au Beth Din ! La caisse de prêts ne m’appartient pas, et je ne peux pas accepter de lui laisser perdre une somme pareille. »

Voyant que toute discussion était inutile, le tailleur se tait. Il est mortifié.

La parole du tailleur contre celle du Rachach...

Le tailleur affirmait avoir payé sa dette mais il n'avait pas de témoin : le Beth Din trancha donc qu'il devait prêter serment. Quelques semaines plus tard, le Rachach remit ses comptes à jour. Tiens, le tailleur n’avait pas payé sa dette ? Peut-être était-il dans la gêne ? Le Rachach décida d’attendre encore un peu. Mais voyant que le temps passait, il convoque son débiteur :

« - Que se passe-t-il ? Pourquoi n’avez-vous pas payé votre dette ? L’échéance est passée depuis longtemps, et j’ai attendu plus que de coutume… Vous êtes dans l’embarras, peut-être ?

- Ma dette ? Bégaie, le tailleur, mais… je l’ai remboursée, j’ai apporté toute la somme le jour convenu !

- Comment ?

- Mais oui, souvenez-vous ! Vous étiez absorbé, j’ai laissé l’argent sur la table.

- Vous osez prétendre que vous me l’avez remboursée, que vous l’avez mis sur la table ! Non, mon ami, vous ne m’avez rien rendu ! Mais je veux bien attendre encore un petit moment, puisque cet argent semble vous faire défaut. Seulement, soyez gentil, ne me racontez pas d’histoires !

- Mais, je ne raconte pas d’histoires, insiste le petit tailleur ulcéré. Je vous ai remis l’argent !

- Vous ne m’avez remis aucun argent : voyez le registre ! Vous savez bien que j’efface toujours les dettes dès qu’elles sont remboursées. Je n’ai jamais reçu d’argent. N’insistez pas !!! Je vous laisse encore deux semaines, déclare le Rachach. Mais si vous refusez de rembourser, je vous convoque au Beth Din ! La caisse de prêts ne m’appartient pas, et je ne peux pas accepter de lui laisser perdre une somme pareille. »

Voyant que toute discussion était inutile, le tailleur se tait. Il est mortifié.

La parole du tailleur contre celle du Rachach...

Le tailleur affirmait avoir payé sa dette mais il n'avait pas de témoin : le Beth Din trancha donc qu'il devait prêter serment.

Le tailleur, qui savait la vérité, déclara qu’il était prêt à jurer. Mais le Rachach, certain que le malheureux, dans sa gêne, avait inventé toute l’histoire, et se rendrait, s’il jurait, coupable d’un parjure, fut pris de terribles scrupules : comment pouvait-il accepter de laisser un Juif faire un faux serment, une faute extrêmement grave !

« -Je renonce à recouvrer la somme prêtée, déclara le Rachach. Je la rembourserai à la caisse de ma propre poche.

-Mais je l’ai payé ! Protesta encore une fois le tailleur. Je suis prêt à le jurer !

- Vous n’avez pas payé ! Tant pis… Mais je ne veux pas que vous juriez ! J’abandonne l’affaire ! »

Le bruit se répandit bientôt, dans la ville que le Beth Din avait obligé le tailleur à jurer, mais que le Rachach, ne voulant pas le pousser à faire un faux serment, avait renoncé à recouvrer son argent. Les langues, comme on se l’imagine, allèrent aussitôt bon train.

Quelle inpudence de la part du tailleur ! Non seulement il avait osé voler –on voulait bien admettre, à sa décharge, qu’il s’imaginait sans doute que voler la caisse de bienfaisance ne s’appelait pas vraiment voler- mais il avait, de plus, osé mettre en doute la parole du Rachach ! Comment avait-il l’audace de soutenir qu’il avait remboursé sa dette, alors que le Rachach affirmait le contraire ? C’était assez fin de sa part, d’ailleurs il était facile de prétendre que le Rachach, absorbé par l’étude, ne l’avait pas remarqué. Sans doute avait-il espéré, s’il se montrait suffisamment affirmatif, que le Rachach ne s’en souviendrait pas assez parfaitement pour le contredire. C’eût été mal connaître le Rachach qui notait toujours tout avec tellement de soin.

On commença à éviter Rabbi Zalman. Comme toujours dans un cas de ce genre, quelques personnes zélées, affirment que c’était une mitsva de ne plus le fréquenter. On déserta sa boutique, on cessa de lui commander des vêtements… Le tailleur, peut à peu, vit ses affaires péricliter jusqu’à ce qu’il se retrouve pratiquement sans le sou. Il vendit sa maison pour quitter cette ville où son nom était devenu tristement célèbre, et alla s’installer dans les faubourgs. Là, il réussit péniblement à se faire une maigre clientèle, gagnant tout juste de quoi ne pas mourir de faim.

Les mois et les années passèrent.

N’est-ce pas la Providence qui décide du moment auquel doit se produire chaque événement ?

Mais voilà qu’un beau jour, le Rachach, au cours de son étude, eut besoin d’un ouvrage qu’il n’avait pas eu l’occasion de consulter depuis fort longtemps. Le Rachach avait tiré le gros livre de son rayonnage et il s’apprêtait à l’ouvrir quand, à sa stupéfaction, une liasse de billet s’en échappa. Que signifiait cet argent ?

En un éclair, toute la scène oubliée lui revint en mémoire. La question difficile, l'interruption du tailleur, l'argent distraitement glissé entre les pages du livre et l'oubli, ensuite...

Mais alors ?... Le malheureux tailleur ! Il avait parfaitement raison ! Et le Rachach qui n’avait même pas voulu le laisser jurer !

On peut aisément imaginer les sentiments qui étouffèrent le Rachach à ce moment. Comment pourrait-il jamais réparer le tort qu’il avait fait au malheureux ? Avant tout, il fallait lui demander pardon. Pour le reste…

Le Rachach s’élança aussitôt pour courir chez le tailleur. Mais celui-ci avait disparu… C’est ainsi que le Rachach apprit que sa situation difficile avait obligé Rabi Zalman à quitter la ville. Plus le Rachach en entendait, plus il était bouleversé ! Il se rendait compte que c’était un véritable crime qu’il avait commis, et il fallait le réparer ! Sans perdre de temps, il s’employa à obtenir la nouvelle du tailleur, et il se mit en route.

« - Je vous en supplie, pardonnez-moi ! Éclata-t-il en sanglots dès qu’il vit Rabbi Zalman. Vous aviez raison. Vous m’aviez rendu l’argent. Je viens de le retrouver, et je me suis brusquement rappelé de ce qui s’était passé !

- Je ne peux pas vous pardonner ! répondit Rabbi Zalman avec embarras. Comment pourrais-je prétendre que je vous pardonne ? Par votre faute, j’ai perdu ma réputation, j’ai perdu mes clients et je suis devenu la risée de la ville. Savez-vous quels noms on me donne : voleur… brigand… menteur…

- Pourrai-je tout simplement vous pardonner, à présent, parce que vous avez fini par vous souvenir que je vous ai rendu l’argent ?

- Vous avez raison… admit pensivement le Rachach. Je vais passer dans toutes les synagogues et les maisons d’étude de la ville pour réparer mon erreur ! Je vais annoncer partout que c’est moi qui m’étais trompé !

- Cela ne servirait à rien répéta le tailleur en hochant la tête Que diront les gens ? Que le Rachach, qui a bon cœur, a eu pitié du pauvre tailleur ! Pour ramener à celui-ci sa clientèle perdue et assurer son gagne pain, il a décidé d s’accuser lui-même. Mais, diront-ils, nous savons bien ...la vérité… »

Force fut au Rachach d’admettre que le tailleur avait raison. Que faire, alors ? Le Rachach sentait qu’il n’aurait pas de repos tant qu’il n’aurait réparé son terrible tort. Il fallait trouver quelque chose !

« - J’ai une idée ! Vous avez un fils, n’est-ce pas ? Moi, j’ai une fille ! Je suis certain que si votre fils devenait mon gendre, plus personne n’oserait plus prétendre que je vous donne raison simplement par pitié Tous seront obligés d’admettre que si j’accepte de conclure un mariage entre nous, la vérité est bien telle que je la si, et que vous êtes un homme d’une honnêteté qui n’aurait jamais dû être mise en cause !...

- J’accepte, fit le tailleur, les yeux brouillés de larmes d’émotion. Dans ce cas, j’accepte de vous pardonner ! »

C’est ainsi que le fils de Rabbi Zalman, le petit tailleur, devint le gendre du Rachach, le Grand de la génération.

Quarante jours avant la naissance d’un enfant, disent nos Sages, une voix dans le ciel, déclare : « La fille d’Untel est destinée à Untel ! »

Par conséquent, ajoute Rabbi Schwadron, la fille du Rachach était de toute évidence destinée à devenir l’épouse du fils du tailleur ! Oui, mais… : le tailleur était… un tailleur, le Rachach était le Grand de la génération !

Comment un mariage entre eux aurait-il seulement pu être envisagé ?

Comment ?

Ne savez-vous pas que les voies de la Providence sont innombrables, et qu’elles sont imprévisibles ! Le tailleur irait peut-être emprunter de l’argent et le Rachach, contrairement à toute éventualité, oublierait d’inscrire que le prêt avait été rendu… Vous connaissez la suite.

Nous ne prétendons pas interpréter des évènements qui, certes, nous dépassent… Nous ne faisons, au contraire, que raconter une suite d’incidents qui, en réalité, parlent d’eux-mêmes...

http://kerenrachel.org/mariagejuif.html
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